Alcatel Alsthom, héritier de la Compagnie générale d’électricité (CGE) fondée en 1898, n’existe plus. Ce groupe industriel français s’était hissé, sur la scène mondiale, au premier rang dans les télécommunications, les câbles, l’électromécanique.
J’ai participé à cet envol d’Alcatel Alsthom pendant 22 ans et j’ai présidé ce groupe de 1986 à 1995 au moment de son internationalisation radicale. Cette passionnante aventure fut brutalement arrêtée le 10 mars 1995 par la décision solitaire et souveraine d’un juge d’instruction, Jean Marie d'Huy, qui se fondant sur des motifs reconnus faux 12 ans plus tard, m’interdit de travailler pour le groupe du jour au lendemain.
J’ai raconté l’envol d’Alcatel Alsthom dans un livre paru en 2002 'L’envol saboté d’Alcatel Alsthom' (Editions France-Empire) et la mise à mort de ce groupe dans un autre livre paru en 2009 'En toute impunité', la scandaleuse destruction d’Alcatel Alsthom (Société des Ecrivains).
Cette exécution d’un groupe qui pour la France était l’équivalent de General Electric pour les USA, ou de Siemens pour l’Allemagne, par la décision d’un homme seul, sans jugement, pour des motifs reconnus ultérieurement non fondés, apparaît incompréhensible à tous ceux qui ont approché Alcatel Alsthom. Ce blog a pour but de leur permettre de connaître tout de ce drame et ainsi de se forger leur propre jugement sur ce désastre judiciaire qui n’honore pas les institutions françaises.
Pourquoi Jean-Marie d'Huy a-t-il fait prospérer cette procédure extravagante fondée sur des bases apparues fragiles dès l'origine et qui douze ans plus tard seront reconnues sans fondement, pourquoi a-t-il tenu à briser ma vie professionnelle et celle des dirigeants d'Alcatel CIT, et à indirectement détruire Alcatel Alsthom ?
La question reste sans réponses.
Dans ce désastre, la responsabilité de mon successeur, Serge Tchuruk, ne peut être éludée. Pendant les douze ans de sa présidence, le Groupe perdit 24 milliards d’euros soit 2 milliards d’euros par an en moyenne ou si l’on préfère 5 millions par jour. Cela prouve au moins qu’à l’arrivée du nouveau président, et contrairement aux messages qu’il donna en 1995, le Groupe était solide car son bilan résista à ces pertes colossales continues.
Oui c’est bien en toute impunité que ce drame se noua et se déroula.
Monday 3 February 2020
Pourquoi ce blog ?
By Pierre Suard on Monday 3 February 2020, 16:54